Bien être au travail : 10 pistes à explorer (2/2)

Ce rapport, réalisé  à la demande du Premier ministre Français, est le fruit de travaux de praticiens qui se sont déroulés pendant l’année 2009 .  Au niveau européen, près d’un tiers des travailleurs estime que sa santé est affectée par le stress ressenti sur le lieu de travail.

Après notre billet précédent présentant les 5 premieres pistes, voici les autres pistes proposées :

6. Préparer et former les managers à leurs responsabilités de leader d’équipe afin qu’ils soient  capables de négocier, d’écouter et de dialoguer, de gérer les rapports de travail, d’utiliser au mieux les talents au sein de l’équipe et de marquer de la reconnaissance. La formation à la conduite des équipes et des hommes et aux comportements managériaux est insuffisamment développée. La première exigence est donc d’intégrer systématiquement la dimension humaine dans la formation initiale des futurs managers.

7. Valoriser la performance collective pour rendre les organisations de travail plus motivantes et plus efficientes. Le management est trés  individualisé, voire même virtuel et à distance. On assiste à une certaine déshumanisation des rapports humains. La disparition des espaces et temps de dialogue dans le travail, accroît l’isolement physique et psychologique des salariés et peut casser le lien social. Les entreprises peuvent valoriser les solutions collectives apportées aux difficultés dans le travail, valoriser  la performance collective, en introduisant dans la rémunération variable des managers des critères collectifs.

8. Anticiper et prendre plus en compte l’impact social et humain du changement: il faut l’anticiper, le prendre en compte dans le processus de décision et ne pas le  sous-estimer et se préparer. D’ une facon générale l’entreprise a tendance  à  prendre en charge l’aide à la recherche d’emploi mais très rarement la santé des salariés concernés et  l’impact sur ceux qui restent dans l’entreprise. La priorité est trop souvent donnée à la communication externe plutôt qu’à l’accompagnement dans la durée des salariés.

 9. La santé au travail ne se limite pas à l’entreprise mais également sur ses fournisseurs. Les entreprises doivent veiller à ne pas transférer les risques psychosociaux sur leurs fournisseurs. Il est possible de mettre en place des chartes exigeant des fournisseurs qu’ils respectent un certain nombre de critères sociaux (droit du travail, santé, sécurité).

10. Ne pas laisser le salarié seul face à ses problèmes : accompagner les salariés en difficulté. La détection et l’accompagnement efficace des situations de stress sont un complément indispensable. Il faut sensibiliser l’ensemble des acteurs à la santé au travail pour permettre de mieux repérer les signaux faibles des risques psychosociaux lorsqu’ils se présentent et s’appuyer sur les services de santé au travail. Dans les entreprises qui disposent d’un service de santé au travail en propre (médecins, infirmiers, ergonomes, psychologues…), ce service doit permettre de repérer les difficultés et redonner de la place à l’écoute sur les lieux de travail.

Télécharger le Rapport  complet.

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