Bulletin de veille : Google

Google fait beaucoup parler de lui ces jours-ci. Sa puissance inquiète, et son ambition le place au cœur de nombreuses polémiques.

Il faut dire que la domination de Google sur le marché de la publicité et sur la recherche en ligne est impressionnante. Selon les estimations, Google encaisse entre le quart et le tiers des dépenses totales des annonceurs sur Internet. Et sa part de marché sur la recherche est de plus de 65 % au niveau mondial (90 % en France ou au Royaume-Uni).

Google est partout. Il peut même devenir fournisseur d’électricité!

GoogleBuzz et la problématique du respect de la vie privée

Cette domination écrasante fait que Google est de plus en plus perçu comme un menaçant Big Brother, accumulant sans cesse et sans scrupule toutes sortes d’informations sur tout le monde.

Un des derniers sujets de polémique : le lancement de Google Buzz, qui s’est clairement fait avec quelques ratés sur le respect de la vie privée. De nombreuses plaintes ont été déposées, comme par exemple au États-Unis, comme le rapporte ZDNet :

Un tribunal fédéral de San Francisco a été saisi d’une plainte contre Google Buzz déposée par une Américaine vivant en Floride. Eva Hibnick veut obtenir la qualification en recours collectif (class action) afin d’associer tous les utilisateurs de Gmail à sa plainte (source ZDNet).

Voir l’article original du San Francisco Chronicle du 17 février en anglais :

Local class action complaint filed over Google Buzz

Les problèmes soulevés par Google Buzz ne sont pas sans rappelés ceux soulevés par Google Street View. La menace Google est un fantasme (nous aimons tellement nous faire peur), mais des questions se posent. Les problèmes surgissent lorsque Google précipite le lancement de ses produits et ses services. Or les guerres que le géant livre à Microsoft et Facebook aujourd’hui le conduise à être un peu trop rapide sur la gachette…

Google Buzz

Google intègre les statuts Facebook

À propos de Facebook, Google intègre désormais les statuts Facebook à son moteur de recherche, comme le rapporte Cyberpresse :

Pour l’instant, seuls les profils publics de Facebook (appelés «pages») sont répertoriées par le géant de la recherche via son outil «Google Real Time Search». Il y en aurait environ trois millions.Google a donc un accès à Facebook beaucoup plus limité que celui de Microsoft. Son moteur de recherche Bing peut répertorier les statuts des 400 millions d’utilisateurs de Facebook, à condition que les utilisateurs aient accepté de les partager avec «tout le monde».
Un accès que le site de réseautage social n’a pas donné à Google (source : Cyberpresse).

Microsoft veut être l’alternative pour les médias en France

Pendant ce temps, Microsoft rencontre la presse française pour lutter contre Google, comme le rapporte le blog Tic et Net de l’Express :

Microsoft veut être l’alternative à Google pour les médias. Le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) a rencontré Eric Boustouller, le Pdg de Microsoft France fin janvier. La société de Redmond a entamé des discussions avec les groupes de presse français pour, notamment, distribuer leurs contenus sur le moteur de recherche Bing moyennant un partage des revenus publicitaires. (…) Le groupe américain de Rupert Murdoch, News Corp., a déjà entamé des négociations similaires avec Microsoft aux Etats-Unis. L’éditeur du « Times », du « Sun », ou encore du « Wall Street Journal » interdirait ensuite à Google News (Actualités) de référencer ses contenus gratuitement.

Bing est encore en version de test en France, contrairement aux Etats-Unis, ou sa part de marché a atteint 11,3% en janvier selon l’institut comScore, derrière Yahoo! (17%) et Google (65,4%).

L’Europe contre Google

Les attaques sur les pratiques de Google se multiplient en Europe. Le 24 février, trois des dirigeants de Google ont été condamnés à de la prison avec sursis par un tribunal de Milan pour « violation de la vie privée« . Le même jour, Bruxelles a indiqué avoir demandé des explications au géant américain de l’Internet dans le cadre de plaintes déposées par trois concurrents.

Comme le souligne Le Monde, le verdict italien était très attendu.

C’est la première fois que le groupe se retrouvait attaqué au pénal. L’affaire remonte à 2006. La diffusion d’une vidéo sur un site de Google montrant un adolescent trisomique subissant des brimades de camarades de classe avait suscité une forte émotion en Italie. Google avait supprimé la vidéo, mais l’association Vivi Down, représentant les familles de personnes atteintes de trisomie, avait porté l’affaire en justice.

La décision du tribunal de Milan est prise au moment où le gouvernement italien vient de faire adopter un décret très polémique obligeant les sites qui distribuent des vidéos sur Internet à demander une licence auprès du ministère des télécommunications (source : Le Monde).

Google a déclaré qu’il allait faire appel.

Les pirates chinois contre Google

En janvier dernier, Google a subi également des attaques d’un autre ordre : celles en provenance de pirates informatiques chinois. D’après les premiers résultats de l’enquête, les attaques informatiques massives contre Google seraient parties de deux universités chinoises reconnues.

Quant au code utilisé pour les cyber-attaques, il aurait été développé par un expert indépendant dont le travail était à la disposition de l’armée chinoise.

Malgré tout, le Québec aime Google!

Mais malgré tout, Google fascine. C’est d’ailleurs l’entreprise la plus admirée des Québécois ! Google a obtenu en effet la première place au palmarès des 150 entreprises les plus admirées orchestré par Les Affaires et Léger Marketing.

Les entrepreneurs qui ont bâti le Québec Inc. ne sont pas loin derrière : Le Cirque du Soleil est en 2e place et Le Groupe Jean Coutu se classe 3e. Depuis les débuts du palmarès, il y a 12 ans, ces deux entreprises s’échangeaient les premières places (source : Les Affaires).

Google n’a pas fini de faire parler de lui…

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