Même si personne n’était totalement dupe, les messages aussi bien politiques qu’économiques de ces dernières semaines laissaient à penser que le Canada était moins touché que les autres pays du G8 (qui sont presque tous entrés en récession) et pourrait mieux supporter la crise financière que les autres. D’ailleurs, sur le terrain des affaires, rien ne permet d’affirmer concrètement que les signes de crise sont présents contrairement à l’Europe et aux Etats-Unis où les entreprises commencent à annoncer difficultés financières et plan de réduction d’effectifs.
C’est vrai que sur le volet bancaire de la crise, les banques canadiennes ont bien mieux résisté que les banques américaines et européennes en raison d’une plus grande (et appréciable) prudence sur certains investissements à riques comme les subprimes.
Mais voilà que le discours du Trône prononcé aujourd’hui par la Gouverneur générale Michaelle Jean nous ramène à une toute autre réalité. La prudence est de rigueur et on évoque du bout des lèvres un possible déficit budgétaire. On sent aussi poindre des réserves quant à la situation économique pour la suite de l’année et les possible impacts de la crise sur la croissance.
Et en plus, ce discours fait grincer des dents au Québec en raison de tentatives de Stephen Harper de diminuer la représentativité de la Belle Province à la Chambre des communes (Voir l’article du Soleil sur le sujet pour comprendre). Dure journée en somme…
(crédit photo : PC)
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