« Ma petite entreprise connait pas la crise »

Source : Wikipedia

Sa petite entreprise à lui ne connaissait effectivement pas la crise, Alain Bashung est parti hier, comme des « volûtes partent en fumée »  rejoindre quelques autres gloires de la chanson française. Chanteur atypique auto-proclamé et jamais catalogué ou enfermé dans une catégorie ou une autre, il incarnait depuis son premier grand succès en 1980 une chanson légèrement décalée, loin des lumières et des strass du show biz et toujours à la recherche d’un nouvel espace créatif en restant fidèle à ses bases Rock dont il s’est toujours réclamé.

Cet effort permanent de diversification et d’innovation lui a permis de devenir une icône de la chanson française, toujours attendu avec curiosité pour son prochain album  (il en a sorti 14 au total) et souvent récompensé par le public et par les gens de l’industrie au point de devenir l’artiste le plus titré aux Victoires de la Musique. Faut-il voir dans cette stratégie la raison pour laquelle sa petite entreprise n’a jamais connu la crise en dépit de la tornade subie par l’industie du disque ces dernières années ?

Chanteur souvent révolté, engagé parfois, son dernier opus « Bleu pétrole » sorti en 2008 a été consacré par la critique et trouvé son public au cours de sa dernière tournée qu’il l’a amené aux quatre coins de l’hexagone. L’album se termine (comme un dernier clin d’oeil au destin ?) par une superbe reprise du légendaire succès de Gérard Manset : « il voyage en solitaire« .
Solitaire, il l’était un peu aussi…

Salut l’artiste !