Le capital de risque intervient généralement à 4 stades de développement des entreprises : l’amorçage, le démarrage, l’expansion et la sortie. Dans son budget de mars, le gouvernement du Québec a investi massivement pour relancer le financement d’entreprises technologiques, qui souffre d’un étranglement aggravé par la crise du crédit. Il a annoncé la création d’un Fonds, Teralys Capital, de plus de 825 millions de dollars (M$), destiné à investir dans des fonds privés qui financeront des entreprises de leur démarrage .
Le Québec n’est pas la seule province à avoir décidé de relancer cette industrie vitale. L’Alberta, la Colombie-Britannique et l’Ontario ont fait la même chose. Mais le soutien québécois est d’une ampleur sans égal au pays, et le gouvernement espère par cette mesure que la province deviendra un chef de file, capable de rivaliser les capitaux-risqueurs américains.
Ainsi, Québec a aussi annoncé la création de trois fonds de 42 M$ spécialisés dans l’amorçage d’entreprises. À ces fonds 60 nouveaux millions de dollars sont ajoutés aux Fonds d’intervention économique régionale (FIER). L’enjeu est grand car 50 % des entreprises technologiques au Canada sont financées par le capital de risque : elles créent 150 000 emplois au pays, dont 40 000 au Québec, et comptent pour 1 % du PIB national. De plus sans ces investissements, une étude démontre que l’on pourrait perdre une bonne partie de ces entreprises ainsi que les technologies qu’elles ont développées, leurs avancées en terme de R-D, et l’expertise de gestion du capital de risque bâtie dans la province.
Mais ses millions seront-ils suffisants ? Quand on sait qu’il faut financer entre 15 et 30 amorçages pour qu’un seul aboutisse à un succès ? Un article complet du journal les affaires analyse en détail le contexte actuel du capital de risque au Québec.