Je viens de lire dans Corus Nouvelles, selon une information publiée dans le rapport de gestion du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles déposé en août à l’Assemblée nationale du Québec, que la Belle Province a accueilli 45 221 immigrants en 2007 soit un nombre nettement inférieur à l’objectif de 48 000 que s’était fixé le gouvernement Charest. Fait nouveau, ce sont les ressortissants venant du Maroc qui représentent le plus gros contingent d’immigrants reçus (3 612 soit 8 %), suivis des français (3 467) et des algériens (3 414).
En ce qui concerne l’immigration dite « économique » qui vise à favoriser les candidats possédant des qualifications ou des compétences en forte demande sur le marché de l’emploi, elle compte pour 62 % du mouvement migratoire au Québec en 2007 soit plus de 25 000 travailleurs qualifiés et presque 2 000 hommes d’affaires.
C’est sur ce type de politique, dite aussi « d’immigration choisie » que le débat fait rage en France depuis plusieurs années. Qu’elle suscite réactions et débats est compréhensible mais ce qui importe est de prendre des décisions et d’agir. La plupart des économies occidentales, notamment européennes, en proie au vieillissement de leurs populations (voir demographymatters.blogspot.com ), au problème paradoxal de chômage endémique et de manque de professionnels qualifiés, doivent se concentrer à trouver des solutions rapides pour ne pas accroitre le déficit structurel causé par ces déséquilibres.
Si le Québec reste en-deçà de ses objectifs en terme d’immigration, le Gouvernement doit donc encore renforcer sa politique et ses efforts pour lutter contre l’érosion démographique, la pénurie de main d’oeuvre et le vieillissement de sa population. Dans cette optique, le Ministre Sam Hamad a fait un premier pas en annonçant publiquement, le 8 septembre dernier, son pacte pour l’emploi assorti d’un financement de 72 M$ pour contrer la pénurie de main d’oeuvre. Il faut encore aller plus loin !
La progression constante de l’immigration observée depuis plusieurs années au Québec est encourageante et devrait porter ses fruits à moyen terme mais il reste encore beaucoup à faire…pour le plus grand bénéfice de la société québécoise toute entière.