EADS vole vers la « zone dollars »
Louis Gallois, président exécutif d’EADS passe de la parole à l’action, puisqu’il avait annoncé en décembre 2007 que si la société remportait l’appel d’offre pour le marché des avions ravitailleurs de l’US Air Force, Airbus s’engagerait à ouvrir une chaîne d’assemblage aux Etats-Unis.
Dont acte !
Ainsi, EADS a révélé lundi 7 avril, que le groupe allait acquérir des sociétés au Etats-unis, mais également investir dans différents pays d’Amérique du Nord. Le Canada fait partie des pays à fort potentiel pour investir, trouver des partenariats, produire ou faire produire par des sous-traitants. On pense forcément à Bombardier et toute l’industrie aéronautique canadienne.
La principale motivation d’EADS
Une des principales raisons de cette décision stratégique est de réduire l’exposition de l’avionneur à la faiblesse du dollar, puisque les contrats de vente d’Airbus se font en dollars et non en euros, alors que les couts de production eux, sont bien en euros !
Quelques chiffres sur Airbus :
- 76% des achats sont réalisés en Europe,
- 60% des ventes sont générées hors d’Europe,
- 70 % du futur Airbus A350 devraient être ainsi « achetés » en dollars à l’horizon 2013,
- et 50 % pour l’A380
Un récent audit externe (courant 2007) confirme la volonté d’EADS de délocaliser hors « zone euro » puisque Airbus France fait réaliser :
- 53% de ses charges d’études,
- 47 % de ses charges de production
De nombreuses nouvelles vont sans doute se succéder dans la presse québécoise et canadienne, pour suivre l’arrivée d’EADS au Canada. Gardez l’oeil ouvert, car de nombreuses opportunités vont se présenter au secteur manufacturier québécois au cours des prochaines années.
Pour en savoir plus : site d’EADS