La performance d’une présentation est avant le fruit d’un bon orateur et d’un contenu ciblé et adapté à l’auditoire. Cependant, lorsqu’un support de présentation est utilisé, la qualité de ce support peut avoir un effet démultiplicateur sur l’impact de la présentation ou à l’inverse lui nuire s’il est de piètre qualité. Et chacun d’entre nous à certainement vécu les 2 situations un jour ou l’autre pour mieux percevoir le fond de mon propos.
Il existe plusieurs grands principes connus à respecter lors de la conception d’un support et notamment des choses à éviter telles l’utilisation de majuscules, la multiplication des couleurs et des animations qui nuisent à la clarté du support, les phrases rédigées et longues que vous devez dire plutôt qu’écrire, etc. Voici quelques autres conseils donnés par des experts de renom (il y a aussi des faiseurs de tendance dans ce domaine) qui, si vous les apliquez, vous donneront déjà une bonne base pour améliorer votre propre support.
Un exemple courament cité est celui de la présentation d’un projet devant un parterre de financiers aguerris pour lever des fonds pour votre entreprise en démarrage. Le capital risqueur de la Silicon Valley, Guy Kawasaki énonce le principe du « 10/20/30 » qui consiste à dire en 10 minutes, sur la base de 20 slides seulement, un message écrit avec des polices de taille 30 (eh oui, les investisseurs ont rarement 20 ans et l’âge a souvent rattrapé la qualité visuelle de vos interlocuteurs…et au fond d’une salle, l’utilisation de caractères de 30 leur évitera de plisser les yeux).
Un autre faiseur de tendance, Seth Godin nous apporte d’autres éclairages sur une bonne présentation (voir référence sur le blog ApprentissageNTIC) et découvrez sa présentation accessible sur Slideshare :
[slideshare id=1298652&doc=sethhierarchy-090416071531-phpapp01]
Je vous renvoie enfin à un billet de Luc Vaillancourt, blogueur québécois, qui utilise un nouvel outil Prezi pour monter des présentations en Flah très percutantes.
Tout cela est simple me direz-vous ! Bien sûr, faites juste l’exercice de reprendre votre dernière présentation et passez là au crible de ces critères pour en mesurer l’efficacité. Retenez également que les grands principes ne sont qu’un cadre de référence. Alors restez vous-même et ajustez votre présentation à votre personnalité, elle n’en sera que plus crédible et en harmonie avec votre attitude et votre style d’orateur…
Pour finir sur un autre exemple, vous pouvez voir aussi sur Slideshare la présentation que j’avais préparée en 2007 pour donner une conférence sur le thème de la veille stratégique en entreprise. Vous constaterez que certains caractères ne sont pas en taille 30 (OK mais j’exposais devant un groupe d’entreprises en technologies de l’information et l’âge des participants était inversement proportionnel à celui d’un public d’investisseurs !). Tout de même, à bien la regarder 2 ans plus tard, je fais objectivement mon auto-critique et je me dis bien honnêtement que si j’avais à la refaire, je changerais aujourd’hui encore beaucoup de choses : simplification des textes, usage de plus d’images pour mieux illustrer le propos, etc. Tendance quand tu nous tiens…
2 Responses to De l’art de faire une présentation performante !