De part sa situation géographique, le Canada a pour premier client, les Etats-Unis. Ainsi, cette proximité permet de réaliser, depuis de nombreuses années, de fructueux échanges commerciaux qui se font le plus naturellement du monde, puisque les deux pays partagent une langue commune et une culture proche. Mais depuis peu, une caractéristique vient bousculer un équilibre qui était somme toute fragile pour les entreprises canadiennes : la parité US-CAD.
En effet, en voyant le huard à parité avec le dollars américain, beaucoup d’entreprises canadiennes voient leur chiffre d’affaires impacté par des américains moins enclin à transiger avec le Canada. De plus, l’économie américaine vit un net ralentissement depuis la récente crise des Subprimes.
Quelles sont les solutions pour les entreprises canadiennes pour maintenir leur rendement et leur opportunité de croissance ?
Et bien, il reste l’Union européenne qui constitue un énorme marché diversifié et de plus en plus intégré. Le territoire de l’Union européenne est de moitié plus petit que les Etats-Unis, mais sa population est de 50 % plus grande, soit plus de 750 millions de consommateurs, ce qui fait d’elle le troisième territoire le plus grand au classement mondial, derrière la Chine et l’Inde.
Rentrer sur le marché européen
Toute entreprise canadienne qui souhaite diversifier ses activités internationales devraient considérer l’Europe comme une réelle opportunité, car « L’UE peut servir de tremplin aux entreprises désireuses de mener aussi des activités commerciales en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie. Lorsqu’une entreprise canadienne étend ses activités à l’Europe, elle se crée en fait de nouveaux débouchés aux quatre coins du globe. » selon Ken Sunquist, délégué commercial en chef à Affaires étrangères et Commerce international Canada.
Les échanges, les investissements et l’innovation
l’UE représente le second partenaire commercial en importance du Canada (produits et services confondus), après les États-Unis. En 2007, les exportations canadiennes de biens vers l’UE ont totalisé 39,6 milliards de dollars, tandis que les importations de biens en provenance de l’UE se sont chiffrées à 42,5 milliards de dollars.
Les domaines d’activités à succès en Europe
Parmi les produits et services qui réussissent à se démarquer, on peut citer les technologies de l’information et des communications, l’aérospatiale et la défense, les sciences de la vie, l’agriculture et l’agroalimentaire ainsi que les produits, les services et les technologies à caractère environnemental.
L’UE est le deuxième investisseur en importance au Canada, puisqu’en 2007, elle a contribué pour près de 136,5 milliards de dollars aux investissements étrangers directs (IED), ce qui équivaut à 27,2 % de l’ensemble des stocks d’investissement au Canada et à presque deux tiers de l’ensemble des IED non américains au Canada.
Quant aux partenariats en innovation, ceux-ci représentent des débouchés clés pour les entrepreneurs canadiens qui ont l’UE dans leur mire. Parmi les pays ciblés par le Canada comme étant prioritaires en matière des sciences et des technologies, huit d’entre eux se trouvent en Europe.
Mise en place de programmes financés par l’UE
Pour soutenir des travaux de recherche, l’UE a mis en place le Programme-cadre qui prévoit l’affectation d’une somme de 72 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, notamment pour des secteurs d’activités tels que les technologies de l’information et des communications, les nanosciences, l’énergie (y compris la biomasse, les changements climatiques et l’efficacité énergétique), l’agriculture, la sécurité et l’industrie spatiale.
Harmoniser la réglementation entre les pays
Lors du Sommet Canada-UE de Berlin en 2007, les dirigeant se sont engagés à conclure un accord de coopération en matière de réglementation, ainsi qu’un accord intégral relatif aux services aériens afin de faciliter les liaisons transatlantiques.
Prochaine étape ?
Le prochain Sommet Canada-UE aura lieu au Canada cet automne, sous la présidence française de l’UE.