Ce 20 janvier 2009 restera à jamais une date à marquer d’une pierre blanche sur le calendrier mondial. Non seulement parce que l’investiture du nouveau président américain élu à consacré un homme de couleur noire (incroyable Amérique !) mais surtout parce que la première puissance du monde va passer d’une stratégie de « l’axe du mal » à une vision moins manichéenne du monde et plus ouverte sur ses diversités et ses richesses culturelles, religieuses et sociales. Puisse Barack Obama disposer des moyens suffisants pour mettre en oeuvre, au cours de ces 4 années de mandat, sa politique sur le plan national et international pour répondre aux formidables attentes que son élection ont générées.
J’aurais pu finir cette journée sur cette douce impression que quelque chose de grand venait de se produire mais le journal français diffusé par France 2 m’a vite ramené à la dure réalité. Certains dirigeants de grandes banques françaises, soutenues à coup de milliards par le Gouvernement français pour passer le cap difficile de la crise, refusaient encore aujourd’hui de renoncer à leur bonis de salaire pour l’année 2008. Il a fallu la pression du président Sarkozy, lors d’une entrevue directe, pour faire plier les derniers récalcitrants. Mais comment peut-on se permettre une telle attitude alors que des centaines de milliers de gens (clients directs de ces mêmes banques) perdent leur emploi ? Comment peut-on avoir un comportement aussi indigne quand on gagne déjà, en salaire fixe, des euros par millions ? Que doivent penser les entrepreneurs, (propriétaires de leur société et non salariés comme ces dits dirigeants abonnés aux parachutes dorés), étranglés pour certains par l’attitude frileuse des banques et leur refus de les aider pour soutenir leur trésorerie, lorsqu’ils vont au Tribunal de Commerce pour déposer le bilan ? Il est grand temps de revenir à de justes valeurs et de bannir ces comportements de bandits. On sort parfois grandi d’accepter de se plier à une règle juste et de faire preuve d’un peu de solidarité. Si certains grands patrons ont marqué l’histoire de l’économie française, il en est quelques’uns qui ne resteront pas à la postérité et seule la pudeur me garde ici de publier leur nom.
Ah j’allais oublié, en zappant ensuite sur le journal du soir de Radio Canada, je découvre que le patron démissionnaire de la Caisse des dépôts, Henri-Paul Rousseau, a touché près de 400 000 $ de prime de départ et que c’était inscrit dans son contrat au même titre que d’autres PDG de grandes sociétés publiques québécoises (Voir article). Hallucinant ! Choisir délibérement de partir et toucher le gros lot…
Décidément, les joies simples d’un jour sont malheureusement trop souvent éphémères…et l’axe du mal reprend bien vite le dessus !