Certains de mes billets précédents sur le thème de la crise économique et financière incitaient à la prudence et les statistiques de janvier me donnent aujourd’hui malheureusement raison.
Après l’annonce par Statistiques Canada d’une perte sèche de plus de 129 000 emplois au Canada en janvier (et près de 213 000 depuis décembre 2008), le taux de chômage à grimpé de 0,4% pour s’établir à 7,2 % au niveau national.
Et la région métropolitaine de Québec fait encore figure de bon élève avec une création de 3 000 emplois en janvier 2009 et un taux de chômage qui descend à nouveau de 0,1% pour se porter à 3,8 % (autant dire en dessous du seuil du plein emploi qui est généralement de 5%).
Alors rêve ou réalité ? Il faut rester réaliste et être conscient du fait que la ville de Québec emploie plus de 120 000 fonctionnaires et qu’en période de récession, ce secteur reste stable et permet à la région d’amortir les effets d’une crise qui touche avant tout le secteur privé. Québec est aussi une agglomération dans laquelle les activités de services sont dynamiques et moins touchées, à court terme, que le secteur manufacturier.
Je maintiens cependant mon alerte à la plus élémentaire des prudences car si la situation de la ville de Québec démontre à l’évodence une bonne santé économique, les entreprises régionales doivent tout de même se prémunir contre les effets induits de la crise qui, si ils seront amoindris dans les prochains mois, auront inévitablement un impact négatif sur la croissance et sur l’emploi.
Les miracles n’existent pas et une bonne anticipation peut s’avère payante lorsque la vague atteindra les rives du Saint-Laurent…
Pour plus de détails, voir l’article du journal Le Soleil « Le chômage en baisse à Québec« .