Design web : Kit de survie à l’usage du non-photographe

Si vous vous reconnaissez dans l’histoire suivante, alors cet article est fait pour vous. Sinon, quelques révisions ne peuvent pas faire de mal…

On vous demande de fournir un portrait (ça marche aussi avec une photographie d’un objet ou d’un lieu) d’un collègue ou d’un ami. Vous ne possédez qu’un appareil photo compact, et aucune connaissance particulière en photographie, mais tentez tout de même l’aventure. Vous hélez votre modèle, lui demandez de se placer devant ce mur, là, qui est « joli » avec la peinture champêtre accrochée dessus et de regarder l’objectif en souriant (ou pas). Lui, inconfortable, vous obéit sans broncher. Vous appuyez sur le déclencheur, envoyez un gros coup de flash directement dans les yeux du modèle, vérifiez vaguement votre image, en faites une deuxième, et voilà, c’est fait ! Vous envoyez le portrait à votre destinataire, qui, gêné, vous demande en retour : vous n’en avez pas une autre ? Euh, non, pourquoi ?

Un portrait raté...

Dans ce kit de survie à l’usage du non-photographe, vous trouverez quelques conseils simples à appliquer pour survivre en mode automatique, avec un simple appareil compact (ces conseils s’appliquent également aux possesseurs d’appareils plus sophistiqués !).

Conseil n°1 : Prenez le temps de « planter le décor » et de placer le sujet

Avant d’appuyer sur le déclencheur, il faut réfléchir un peu : à quoi va servir la photo ? Dans quel contexte sera-t-elle utilisée ? Quelle ambiance doit-elle refléter ? Quel décor va pouvoir servir ce but ? Comment faire poser le modèle ou positionner le sujet ? C’est seulement une fois que vous avez les réponses à ces questions que vous pouvez « planter le décor » et vous munir de votre appareil.

Conseil n°2 : Flash ou pas flash ?

Quand la lumière ambiante est faible, le problème se pose : avec ou sans flash ? Avec un simple flash intégré à l’appareil, vous courez le risque d’offrir des yeux rouges à votre modèle, de donner à sa peau un aspect peu flatteur et de gâcher le modelé du sujet. Sans flash, la photo risque d’être trop sombre, granuleuse ou floue selon les performances de votre appareil. Plusieurs solutions sont envisageables :

– En journée, on peut faire de très belles photos d’intérieur en lumière naturelle, à condition que la pièce soit bien exposée à celle-ci.

– Si la lumière naturelle est insuffisante, installez un éclairage d’appoint. Privilégiez une lumière blanche, plus proche de la lumière du soleil.

– Si le flash est votre seule solution, tentez d’en diluer les effets néfastes en installant un petit diffuseur dessus (on peut en acheter ou s’en fabriquer soi même).

Les trois photos ci-dessous ont été prises avec un appareil compact en mode automatique, dans les trois situations suivantes :

– avec le flash intégré de l’appareil,

– en lumière ambiante  (une lumière blanche au plafond),

– avec un flash muni d’un diffuseur (du papier blanc recouvrant le flash de l’appareil).

Un sujet, trois éclairages

Pour pouvoir bien comparer le rendu, aucune retouche n’a été effectuée suite à la prise de vue. Avec le flash, les détails des feuilles semblent aplatis, et l’avant du bouquet est bien plus éclairé que l’arrière. En comparant avec la lumière ambiante, on s’aperçoit que celle-ci restitue bien les volumes. En revanche, il manque un peu d’éclairage : la photo nécessitera un ajustement de la luminosité. La troisième image constitue un bon compromis entre ces deux situations : les volumes sont présents, l’arrière du bouquet conserve un bon éclairage, et l’ombre projetée sur le mur est atténuée par rapport à celle qu’on avait avec le flash brut.

Conseil n°3 : Le problème du soleil

Vous connaissez certainement la règle pour éviter le contre-jour (pas de soleil dans le dos du sujet), mais vous ignorez probablement que mettre le soleil en face de votre sujet n’est pas la meilleure idée qui soit. Pourquoi ? Et bien, regardez votre modèle qui grimace parce qu’il a le soleil dans les yeux… Certes, le monument que vous photographiez ne peut pas grimacer, lui. Mais essayez en plaçant votre sujet à 45° par rapport au soleil : il retrouvera de beaux volumes, et le modèle vivant cessera de grimacer.

Conseil n°4 : Soignez le cadrage

  • Approchez-vous de votre sujet ! Comme le disait le photographe Robert Capa, “Si ta photo n’est pas bonne, c’est que tu n’étais pas assez près”
  • En photographie comme en peinture, la « Règle des tiers » est très souvent appliquée, avec de grands bénéfices. Il s’agit de placer le sujet principal (ou les lignes principales du sujet) sur un des 4 points forts ou le long d’une des lignes de la règle des tiers, comme sur l’image ci-dessous :

Règle des tiers

 

  • Plutôt que de placer systématiquement votre sujet en plein de centre de la photo, amusez-vous à le décentrer, cela peut aider à mieux le mettre en valeur.

Sujet centré :

Sujet centréSujet décentré :

Sujet décentré

Conseil n°5 :  Ouvrez l’oeil

Le photographe amateur néglige trop souvent de faire attention aux détails d’arrière plan, qui peuvent venir gâcher une photo. Pensez donc à regarder ce qu’il se passe derrière votre sujet.

Conseil n°6 : Faites-en plusieurs…

Cela vous permettra d’habituer le modèle à l’objectif, de corriger un flou de bougé, ou encore de bien vérifier les détails de cadrage et d’arrière plan.

En respectant ces quelques conseils, vous devriez vous en sortir avec une photographie plutôt réussie. Vous voici donc fin prêt pour prendre les meilleurs clichés pour illustrer un site internet ou améliorer votre image au travers des photos de vos profils LinkedIn, Facebook ou Twitter…voire réussir vos photographies des fêtes de fin d’année !

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2 Responses to Design web : Kit de survie à l’usage du non-photographe

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