Souffrance, mécontentement, démotivation, trouble du sommeil, difficultés de concentration, isolement, absentéisme, angoisse, burn out…… Le stress au travail peu avoir des impacts lourds et non négligeables sur la santé. Il peut se traduire par des réactions physiques, psychologiques et comportementales importantes.
Compétition accrue entre les entreprises, augmentation des exigences de qualité, de délais, de service, devoir de réactivité… Les exigences de rendement de plus en plus poussées associées à notre mode de vie moderne et à son rythme effrené font que de plus en plus de salariés sont confrontés à des problèmes de stress dans leur environnement professionnel.
Au Canada, plus du tiers des travailleurs déclarent vivre des situations concrètes de stress au travail. L’impact financier est énorme et quantifié à près de 15 milliards de $. Au Québec, les indemnisations de courte durée liées à des problèmes de santé psychologique représente 30 % et augmentent régulièrement selon les statistiques.
Des sources de stress multiples : en période de pénurie de main d’œuvre, comme le vit actuellement le Québec, il devient stratégique pour les entreprises de conserver son personnel. Un bon employé qui vient annoncer son départ, c’est un problème pour l’entreprise et celle-ci doit prendre le recul nécessaire et se poser la question : pourquoi quitte-t-il l’entreprise ?
Les changements lies aux réorganisations et aux évolutions technologiques peuvent également être en cause. Les surcharges de travail quand elles sont prolongées sont parfois évoquées. Mais quand on prend le temps d’interroger et d’analyser les causes de départ d’un employé, on décèle souvent que c’est avant tout lié à un manque de reconnaissance, d’appréciation et de valorisation. Les salariés ont parfois le sentiment de ne pas être reconnus à leur juste valeur et que la loi du marché fait d’eux des éléments interchangeables et anonymes dans leur entreprise.
La reconnaissance au travail est un élément clef de l’identité et de la santé des employés ainsi que de la croissance et de la performance des entreprises. C’est un besoin vital. Elle va toucher la confiance en soi, le respect et l’estime de soi… Elle donne un sens au travail et contribue au bien être professionnel de l’employé. C’est un outil de gestion de Ressources Humaines à prendre en compte. Il va permettre de mobiliser et fidéliser les employés en étant formalisé dans le cadre de politiques ou de programmes de reconnaissance du travail. L’employeur doit non seulement se proclamer en faveur de la reconnaissance au travail mais aussi expliquer son importance pour l’entreprise et pour l’ensemble des salariés. La direction d’une entreprise doit également promouvoir la mise en place de ses pratiques et soutenir son développement.
Les acteurs de la reconnaissance
- Le manager : Le gestionnaire a la responsabilité de mettre en place des pratiques appropriées à son milieu, dans le but de développer et consolider une culture de la reconnaissance. Mais certains éprouvent des difficultés, et sont souvent gênés de l’exprimer. Il est nécessaire pour un gestionnaire de donner des directions et de relever les points à améliorer mais également d’exprimer son contentement et donner un retour positif quand le travail est bien réalisé.
- Les collègues de travail: On parle ici de la reconnaissance exprimée entre collègues. Elle revêt de l’’importance car elle est faite par ceux qui sont souvent les plus aptes à juger de la qualité du travail accompli. Cependant, les nouvelles formes d’organisation du travail et la précarisation de l’emploi ont intensifié la concurrence entre collègues et restreignent les manifestations de reconnaissance.
- Les clients : la reconnaissance peut aussi venir d’un client ou partenaire satisfait. Il est important là aussi de retransmettre l’information aux employés ou équipes concernées.
Comment exprimer la reconnaissance ? Pour que la reconnaissance soit significative pour l’employé, Il faut que le gestionnaire soit :
- réactif : la reconnaissance sera donnée dans un court délai après l’action ou l’attitude à reconnaître;
- équitable : justifiée, proportionnelle à la contribution et aux reconnaissances offertes précédemment à d’autres employés;
- personnalisée : avoir de la valeur pour l’employé et être remise dans une forme appréciée ou valorisée par l’employé (ex. : publique vs privée);
- sincère : authentique de la part de la personne qui offre cette reconnaissance.
- Variable : diversité dans les formes et les pratiques de la reconnaissance
- Légitime et cohérente
Que faut-il reconnaître ? Pour combler l’ensemble des besoins de l’employé, Il va falloir :
Reconnaitre l’individu, comme un être humain à part entière qui a droit à la parole, à exprimer ses opinions et qui va se manifester dans les petits gestes posés au quotidienne lors des échanges interpersonnels.
Reconnaitre les résultats du travail, apprécier et valoriser la contribution du salarié, et témoigner sa gratitude sur la qualité et l’utilité du travail réalisé et l’efficacité de l’employé. Cette reconnaissance est souvent formalisée lors des évaluations, mais elle peut être faite également de façon ponctuelle par courriel ou verbalement.
Reconnaitre les pratiques de travail, les manières dont l’employé effectue sa tâche. On s’attache ici à relever les comportements positifs, les qualités professionnelles et les compétences du travailleur. On parle de la créativité, l’innovation, la relation avec les clients, le travail d’équipe, etc.
Reconnaitre l’investissement dans le travail On met en exergue la qualité et l’importance des efforts qui ont contribué au processus de travail, l’implication des employés et l’énergie déployée.
Les entreprises qui sauront répondre aujourd’hui à la question de la reconnaissance sont celles qui seront évidemment les mieux armées dans la compétition de demain.
Nos sources et pour aller plus loin sur le sujet :
One Response to Développer la reconnaissance au travail : un élément majeur pour l’entreprise