Me voici de retour pour un séjour estival en France et il ne m’a fallu que quelques jours pour qu’un fait évident me saute aux yeux : l’économie française déprime !
Nouvelle crise du pétrole, vie chère, diminution du pouvoir d’achat, la force de l’Euro, le manque de réforme en profondeur ?
Le mal semble profond et difficile à diagnostiquer précisément. Et la réponse tient sûrement au fait que c’est peut-être un peu toutes ces causes cumulées qui minent le moral des français et plombe l’économie nationale. Et pourtant, je lis partout qu’il y a plein de raisons de penser que la France a les moyens de redresser la barre, ou plutôt de résister à la terrible pression économique due au l’explosion du prix du pétrole et à une mondialisation galopante. Une des conditions sine qua non pour les entreprises est de continuer à innover, à investir dans de nouvelles idées, et surtout de quitter le convervatisme propre à toutes les nations qui ont une longue histoire et qui les empêche souvent d’agir vite.
Pourtant l’exemple typique de ce qu’il faut faire nous vient de l’Allemagne qui bat systématiquement tous ses records d’exportation depuis quelques années (profitant sûrement un peu de l’attentisme des autres° et affichant une balance commerciale insolente de vitalité. Quand la place est à prendre, il ne faut pas laisser passer la chance et s’engouffrer dans les brèches ! Dans un contexte de crise, il est vital de poursuivre l’offensive et d’éviter de se replier. Cela prend un moral de fer, beaucoup d’énergie, des investissements mais cela se révèle toujours payant à moyen terme.
Vu du Canada ou la dynamique de l’emploi reste excellente et l’économie encore vigoureuse malgré les soubresauts et les incertitudes en provenance des Etats-Unis, le contraste est saisissant. Je reste cependant confiant sur la capacité de la France à réagir vite mais le temps presse et il est urgent d’agir !