La Fédération canadienne des municipalités (FCM) vient de publier un rapport sur l’immigration dans les villes canadiennes. La région de Québec se démarque particulièrement sur trois points. On y apprend premièrement qu’avec ses 675 000 habitants, Québec n’est constituée qu’à 3,7% d’individus nés à l’extérieur du pays. C’est le taux le plus bas parmi les 26 villes et communautés métropolitaines en comparaison. Des villes et régions beaucoup moins populeuses comme Halifax, Saskatoon, Gatineau et Régina nous supplantent avec des taux de présence immigrante dépassant les 8%.
Québec se démarque aussi par une baisse appréciable du taux de chômage de ses immigrants récents. Entre 2001 et 2006, ce taux a effectué une baisse de 5% pour se placer à 15,9% en 2006. Le taux de chômage des immigrants récemment arrivés est néanmoins l’un des plus élevés au Canada.
Au chapitre de l’intégration, bien que la région de la Capitale-Nationale ait un faible bilan quantitatif d’immigrants, ceux-ci possèdent cependant de grandes qualités linguistiques. Ainsi, 50% des immigrants établis parlent les deux langues officielles et 38% des immigrants récents en font autant, ce qui excède et de loin la moyenne canadienne établie à 12% pour ces deux indicateurs.
En conclusion, la région de Québec peut faire beaucoup plus pour attirer une population immigrante qui viendra gonfler le manque à gagner de main-d’œuvre, mais aussi de contribuables. Des efforts devront toutefois être consentis afin de les intégrer plus rapidement au marché du travail. Enfin, les employeurs ont tout intérêt à faire valoir les qualités linguistiques de ces individus qui, à en croire l’étude, possèdent des aptitudes dans les deux langues officielles. Ceci sans compter que certains d’entre eux ont aussi une langue maternelle autre que le français ou l’anglais.