Voir un film peut-être banal mais c’est aussi parfois une véritable source d’inspiration. J’ai profité du temps des fêtes pour aller voir « Invictus » de Clint Eastwood et j’ai découvert, au-delà de tout ce que j’avais déjà lu sur Nelson Mandela (dont une remarquable biographie), ce formidable poème qu’il avait inscrit dans sa cellule et qui lui a donné la force et la volonté nécessaires pour garder espoir au cours de sa très longue détention de 27 années.
Non, ce blog n’est pas devenu un énième site de critiques de cinéma. Mais à bien relire ce poème et en se mettant dans la peau d’un créateur d’entreprise, comment ne pas penser (toute proportion gardée) que ces magnifiques lignes s’appliquent également au long et parfois difficile parcours d’une entreprise pour laquelle l’entrepreneur se donne « corps et âmes » et s’emploie à réagir en toute circonstance face à l’adversité que représente sa concurrence :
Depuis l’obscurité qui m’envahit,
Noire comme le royaume de l’enfer,
Je remercie les dieux quels qu’ils soient
Pour mon âme indomptable.
Dans l’étreinte féroce des circonstances,
Je n’ai ni bronché ni pleuré
Sous les coups de l’adversité.
Mon esprit est ensanglanté mais inflexible.
Au-delà de ce monde de colère et de larmes,
Ne se profile que l’horreur de la nuit.
Et pourtant face à la grande menace
Je me trouve et je reste sans peur.
Peu importe combien le voyage sera dur,
Et combien la liste des châtiments sera lourde,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
« Invictus » (1875) – William Ernest Henley (poète anglais)
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