A l’heure où le management intergénérationnel et interculturel devient la réalité de nombreuses entreprises, la question des modes de gestion et d’apprentissage devient cruciale. Les cadres et dirigeants sont confrontés à des évolutions extrêmement rapides des technologies et par conséquence des pratiques d’affaires qui leur sont associées.
On peut à ce titre citer les pratiques d’innovation ouverte ou collective ou l’usage toujours plus grand de la mobilité et des réseaux sociaux qui imposent de nouveaux usages (SMS, téléphonie vidéo,…) et un niveau de maîtrise différent selon les âges. La notion de génération, telle qu’on l’utilise communément pour évoquer la structure familiale, n’a plus le même sens aujourd’hui lorsqu’on la transpose au monde de l’entreprise.
Dans un monde où les cycles d’évolution des technologies sont de plus en plus courts, il se crée des disparités fortes entre des générations qui sont devenues des générations technologiques. On ne parle plus de 25 ans pour qualifier une génération mais de quelques années tout au plus. Cet état de fait accroît davantage les difficultés du management intergénérationnel en ajoutant à la différence d’âge et de vécu, un « facteur technologique » qui accentue les différences.
Dans un tel contexte, l’apprentissage ne doit plus être vu de manière bilatérale. On sort petit à petit du mode convenu : « transfert des anciens vers les nouveaux » pour se diriger vers un mode de transfert de connaissances bilatéral. Une nouvelle façon de faire qui doit être organisée de manière structurée pour être profitable à tous et en premier lieu à l’entreprise qui aura su changer des habitudes fortement ancrées. Une forme d’implication de tous dans la nécessité d’adapter les compétences et expertises pour donner à l’entreprise les moyens de s’adapter aux changements de son environnement. Face à ses bouleversements, il est utile de s’arrêter un instant sur cette citation de Benjamin Franklin :
« Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends.«