S’engager dans un partenariat pour renforcer son potentiel d’innovation est de plus en plus courant. Cette stratégie peut permettre d’optimiser les coûts de R&D, de diminuer les temps de développement ou d’augmenter l’expertise disponible pour mieux innover. Ce type de relation de partenaire à partenaire plutôt que de client à fournisseur, constitue l’un des grands avantages de l’innovation dite « ouverte ». Elle est l’opposé du syndrome du « je peux tout faire » (ou NIH en anglais pour Not Invented Here) qui conduit souvent les équipes de R&D à s’obstiner sur des problèmes déjà résolus par d’autres.
Voici des extraits d’un article intéressant du journal Les Affaires qui aborde un exemple concret d’innovation ouverte dans lequel des spécialistes plaident pour que les PME québécoises se débarrassent de ce syndrome NIH et favorisent les collaborations extérieures, en étant prêtes bien sûr à en partager les retombées. « La PME québécoise doit exposer publiquement ce sur quoi elle veut innover pour que d’autres s’y alignent », plaide M. Caissy. Mais avant d’arriver à profiter de l’innovation ouverte, elles devront : 1) définir leur stratégie d’innovation; 2) connaître leurs compétences clés; 3) définir quelles compétences à valeur ajoutée elles devront trouver chez un partenaire pour arriver les premières sur le marché avec un produit innovateur, conseille Mme Côté. Un projet fort ambitieux, car la plupart des PME n’ont même pas de stratégie d’innovation, rappelle M. Caissy.
Et de livrer quelques conseils pour favoriser la mise en place d’une démarche d’innovation ouverte :
1 Structurez votre innovation à l’interne (en un processus par étapes).
2 Faites de l’innovation ouverte à l’interne. Disséminez les travaux de vos chercheurs au sein de l’ensemble du personnel, notamment du service du marketing. Faites tomber les cloisonnements.
3 Faites de l’innovation ouverte avec votre industrie : fournisseurs, clients, et même vos compétiteurs. Deux exemples : Distech Controls, de Montréal, utilise des composants développés par son concurrent Johnson Controls; et Lumec travaille avec une firme d’architectes pour développer des systèmes d’éclairage.
4 Faites de l’innovation ouverte avec d’autres industries. « C’est ici que cela devient vraiment payant », commente Dave Caissy, de Zins Beauchesne. Car le développement de nouveaux produits grâce à des technologies utilisées dans d’autres industries permet d’être unique. Mais vous n’arriverez à cette dernière étape que si vous franchissez les autres, conseille l’expert.
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