D’après un récent sondage, le Québec demeure la province canadienne où le manque de vacances est le moins prononcé.
En règle générale, il n’y a que 2 semaines de congés payées au Canada comparativement aux 5 semaines en France, voire 9 semaines pour certaines professions à régimes spéciaux (imprimeurs, militaires,…).
Le sondage révèle que 29 % des Canadiens ne prennent pas toutes leurs journées de vacances (comparativement à 21 % l’an dernier) et que 33 % des Canadiens se disent en manque de vacances (comparativement à 31 % l’an dernier).
Le Québec est encore cette année la province canadienne la moins en déficit de vacances, 18 % des Québécois ne prenant pas toutes leurs journées de vacances (comparativement à 15 % l’an dernier) et 19 % se considérant en manque de vacances (comparativement à 17 % l’an dernier). Les Canadiens font ainsi cadeau à leurs employeurs de 2,43 journées de vacances (comparativement à 2,06 l’an dernier); dans le cas des Québécois, la moyenne est de seulement 1,52 jour.
En tout, les Canadiens redonnent à leurs employeurs près de 41 millions de journées de vacances non utilisées, ce qui représente en salaires la somme colossale de 6,3 milliards de dollars (CA). »Même si les Québécois sont moins en manque de vacances que le reste des Canadiens, le phénomène est en hausse et est légèrement plus répandu que l’an dernier. De nombreux Québécois ont, durant leurs vacances, de la difficulté à faire face au stress dérivant de leur travail et se sentent coupables de ne pas être au travail, explique Marie Claude Lamarche, psychologue et spécialiste de la gestion du stress. Les résultats du sondage montrent également que les employeurs pourraient en faire plus pour aider à réduire lemanque de vacances ! » Le manque de vacances et l’envie suscitée par les vacances des autres; Le manque de vacances provoque parfois de l’envie – un sentiment de jalousie lorsqu’un collègue de travail ou un ami revient de vacances.
Les appareils électroniques contribuent-ils ou non au manque de vacances ? Quand on demande s’il est plus facile de prendre des vacances avec l’arrivée des nouveautés technologiques que sont les BlackBerry, les assistants numériques personnels (ANP), les ordinateurs de poche, les courriels et les téléphones cellulaires, 48 % des travailleurs canadiens et 46 % des travailleurs québécois répondent qu’avec ces nouveautés, il est plus difficile de décrocher du travail ; ce pourcentage s’établissait à 41 % l’an dernier.
Seulement 19 % des travailleurs canadiens et 18 % des travailleurs québécois estiment que les nouveautés technologiques leur permettent de quitter le bureau plus facilement.
Qu’est-ce qui incite les Québécois à prendre des vacances ? Dans le sondage, une majorité (46 %) de Québécois indique qu' »une excellente aubaine » les inciterait à utiliser le temps de vacances qui leur est imparti. Un événement familial, comme un mariage ou une réunion defamille, inciterait 43 % à faire des réservations pour un voyage et 36 % indiquent que l’attrait qu’exerce sur eux une destination de vacancesfascinante les amène à planifier un départ. D’autres éléments comme des horaires de vol pratiques et des vols directs incitent également 27 % des Québécois à prendre leurs journées de vacances.
Le rôle positif des employeurs quant aux vacances
Seulement 11 % des Québécois (18 % des Canadiens) croient que la politique de leur employeur en matière de vacances n’est pas équitable. Que peuvent faire les employeurs pour aider à contrer le manque de vacances chez leurs employés ? Les Québécois croient que les employeurs peuvent minimiser le manque de vacances en poussant les employés à prendre des vacances (12 %) ou en diminuant leur charge de travail (11 %).
Le manque de vacances d’un océan à l’autre
Le sondage révèle que les résidents de la Colombie-Britannique (42 %) sont plus susceptibles de se dire en manque en vacances, suivis des résidents de l’Alberta (41 %), de la Saskatchewan et du Manitoba (37 %), de l’Ontario (36 %), du Canada atlantique (30 %) et du Québec (19 %). Ce sont les résidents de la Saskatchewan et du Manitoba (42 %) qui ont le plus tendance à ne pas prendre toutes leurs journées de vacances ; viennent ensuite les résidents de l’Alberta (36 %), du Canada atlantique (36 %), de la Colombie-Britannique(32 %), de l’Ontario (29 %) et du Québec (18 %).
Pourquoi ne prenons-nous pas des vacances ?
Treize pour cent des Québécois (20 % des Canadiens) indiquent qu’ils ont déjà annulé ou retardé leurs vacances dans le passé à cause du travail. D’après le sondage, certaines des raisons pour lesquelles les Québécois ne prennent pas toutes leurs journées de vacances sont les suivantes :
– « les journées de vacances non utilisées sont remboursées » (10 %)
– « le manque de planification assez longtemps à l’avance » (6 %)
– « trop de travail pour pouvoir partir » (5 %)
– « le fait que les enfants sont à l’école » (5 %)
– « la peur d’être perçu négativement par des collègues de travail » (3 %)
– « la crainte de rater une réunion ou une décision importante » (2 %)
En outre, les vacances causent du stress chez certains travailleurs québécois – 21 % se sentent coupables de partir en vacances et 14 % disent que leur employeur ne les encourage pas à prendre toutes leurs journées devacances.
source : cnw.ca