Les 400 participants du « déjeuner causerie » étaient en émoi hier au Chateau Frontenac lorsque le Président de la Chambre de commerce de Québec a évoqué, en introduction de la conférence sur la mondialisation des TI, que toute la communauté d’affaires était derrière la ville pour pousser à la reconstruction du manège militaire, chef d’oeuvre patrimonial, parti en fumée en l’espace de quelques heures le week-end dernier.
Ils l’ont été plus encore lorsque le conférencier, Pierre Turcotte, vice-président chez CGI leur a exposé le portrait mondial du secteur des TI puis mis en évidence les statistiques et tendances du secteur au Canada et au Québec.
La démotivation des étudiants pour les filières informatiques devient très préoccupante et, se cumulant au vieillissement de la population, nous place en situation concurrentielle de plus en plus défavorable face à des pays comme l’Inde qui sont devenus de véritables usines à produire des informaticiens (les chiffres vairent selon les sources mais on compte en Inde chaque année plus de 200 000 nouveaux ingénieurs diplômés).
Si on doit tous être interpellés par cette situation, on peut se poser le rôle que nous devons jouer auprès de la nouvelle génération. Ne me rappelant pas mot pour mot l’adage évoqué par le conférencier, j’en fait ici une interprétation plus personnelle qu’il devrait me pardonner :
« Quand nous étions petits, nos parents nous disaient : Mange ce qu’il y a dans ton assiette, il y des millions de petits indiens et des millions de petits chinois qui meurent de faim ! – Aujourd’hui, nous devrions peut-être dire à nos enfants : Travaille à l’école, il y des millions de petits indiens et de petits chinois qui ont déjà plus soif de connaissance et faim de savoir que toi !
A l’heure de l’économie mondialisée et à l’ère de l’économie du savoir, il est encore temps d’agir et de redonner toute leur valeur aux professions et aux métiers techniques pour que nous ne soyons pas, d’ici quelques années, les derniers de la classe sur l’échiquier des grandes puissances économiques.