J’ai cherché longtemps et retourné plusieurs fois dans ma tête l’orientation que je donnerais à la maxime du mois d’un Novembre 2008 marqué par une crise financière sans précédent, la bonne surprise de l’élection d’Obama (premier afro-américain élu à la présidence des Etats-Unis) et la déroute des constructeurs automobiles américains. Et ce n’est finalement pas un homme d’affaires mais un homme de lettres, Montesquieu (1689-1755), qui m’a inspiré une solution :
« La plupart des gens, séduits par les apparences, se laissent prendre aux appâts trompeurs d’une basse et servile complaisance; ils confondent le chant des Sirènes avec celui des Muses« .
Voici comment on devait traduire, au 18ième siècle, l’imprudence et la facilité qui font céder, sans prendre garde, aux gains trop rapides et trop faciles. A bien regarder l’histoire récente de l’industrie automobile américaine et l’approche capitalistique extrême des banques d’affaires et autres « hedge funds » américains, la maxime de Montesquieu se révêle presque d’actualité. En fait, on pourrait aussi la rendre plus contemporaine et la traduire par « …à trop vouloir gagner, on finit par tout perdre… ».
Pour finir sur une note optimiste (c’est mon tempérament naturel), soyons convaincu que le nouveau président Obama, bien que confronté à une immense tâche et voué à réussir tant il a suscité d’espoir dans son pays et au sein de la communauté internationale, évitera de céder aux apparences et continuera dans sa voie : celle de suivre la bonne Muse qui a du, un jour, se poser sur son berceau !
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