Technoculture Camp Québec : la créativité en guise de pont entre artistes et technos

Technoculture camp QuébecMobiliser près de 275 personnes pour un après-midi complet dans le cadre d’une « non-conférence » (ou  « camp » pour les initiés) entre professionnels de la culture et des technologies, deux tribus aux antipodes l’une de l’autres, était un défi.

La technoculture comme un défi créatif

L’enthousiasme démontré par les nombreux participants échangeant ensemble sur des idées ou des projets en technoculture, suffit à prouver que celui-ci a été relevé.

Mais était-ce vraiment un défi ? et ces deux secteurs sont-ils aussi éloignés que l’on veut bien le dire ? Parler de deux mondes aux antipodes ne relève t-il pas tout simplement de la perception ?

Nous vivons dans un mode où tout est  catégorisé, classifié, voire codifié. Si cette tentation de créer systématiquement des barrières ou des silos a pour avantage de créer un sentiment d’appartenance à une « tribu », son gros inconvénient est de cantonner les réflexions et la créativité à un cercle limité et de favoriser les fonctionnements en vase clos.
J’ai personnellement toujours pensé qu’il était bon de sortir du cadre ou d’une zone de confort où tout le monde aime se réfugier. L’exercice est générateur de peurs mais (résistance au changement) surtout un formidable moteur à la créativité.  La créativité justement. Lorsque l’on parle de culture et de technologies, c’est invariablement une des qualités premières qui vient à l’esprit pour qualifier ces deux mondes. Et ces deux mondes se croisent plus souvent qu’on ne le  croit. Le secteur des jeux vidéos en est un bon exemple. Il marie avec bonheur un travail

Technoculture camp quebec 2011

Moulin à images 2011 (Crédit photo : Maxime Boisseau)

d’artistes (idéateurs, graphistes, concepteur 3D,…) avec le génie d’experts en programation très pointus. Mais au travers de compagnies telles le Cirque du Soleil ou Ex-Machina et son Moulin à images, on découvre également des spectacles bourrés d’inventivité qui s’appuient autant sur la création artistique que sur un usage innovateur de technologies de pointe (systèmes de projection multimédia, mécanismes,…).

La collaboration « ouverte » entre organismes économiques à la base du succès

Alors, qu’est-ce qui a fait le succès de l’évènement ? Les ingrédients habituels qui sont à la base de tout succès : une idée originale (un brin osée), un projet ambitieux (bien qu’imparfait), des porteurs de projet motivés (qui y croient dur comme fer) et une organisation sans faille (par des gens qui n’en sont pas à leur première). Ensuite en y mettant une pincée de créativité et une grosse dose de motivation, on est face à tous les ingrédients qui feront une bonne soupe.

C’est avec cette approche ouverte et collaborative que le Centre local de développement de Québec (CLD) et la Voix des entrepreneurs en TI de Québec (VETIQ) ont bâti l’improbable projet et construit le succès de l’évènement.

Ce partenariat, en forme de collaboration ouverte, me ramène à quelques anciens souvenirs et au premiers balbutiements de la notion d’équipe de projets multidisciplinaires. Je travaillais alors (on parle de la fin des années 80) en France dans le domaine de l’ingénierie électrique. Pas le domaine le plus sexy et le plus créatif, on s’entendra là-dessus mais dans une entreprise dynamique et innovatrice. Et pourtant que de réticences, que d’objections et que de freins face à l’idée. Mais quels succès aussi pour les projets qui ont su par la suite adopter cette pratique progressiste et faire de la diversité et de l’ouverture une source d’idéation et de créativité. On avait déjà à l’époque posé les jalons de ce qui est devenu aujourd’hui l’innovation ouverte. Une approche qui représente le futur en développement de produit et qui, au-delà du « buzzword », deviendra un incontournable pour qui voudra se différencier et accélérer sa mise en marché de nouveaux produits ou de nouvelles activités.

La région de Québec est plus que jamais en mode solutions. Le Technoculture Camp a posé les bases de nouvelles collaborations possibles entre des organismes économiques <a priori différents. L’évènement a de son côté bâti un premier pont entre deux mondes: La Culture et les Technologies.
Il faut maintenant le franchir pour construire ensemble…sur les deux rives du fleuve !

Accéder au compte-rendu des ateliers : technoculturecamp.org

Lire ici le communiqué du CLD

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3 Responses to Technoculture Camp Québec : la créativité en guise de pont entre artistes et technos

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