A l’heure où le management est un élément décisif dans la mise en oeuvre d’une stratégie de gestion de crise, je dois à Marc Vilcot de m’avoir remis en mémoire le livre « Le Manager agile » de Jérôme Barrand, professeur à Grenoble Ecole de Management (paru en 2006 aux éditions Dunod), livre qui se veut être une ouverture vers un nouveau management pour affronter la turbulence.
Jérôme Barrand part du principe que la révolution de l’information que nous connaissons redistribue les cartes du management. Les organisations se doivent d’être « agiles », en symbiose avec leur environnement en privilégiant le développement de la coopération, de l’anticipation et de la culture du changement. Les logiques de maximum (performance immédiate) plient au profit de logiques d’optimum (multi critères, multi-acteurs) et l’homme reprend sa place dans la strucutre pour (re)devenir la vraie source de création de valeurs.
L’agilité telle que décrite par Jérôme Barrand est donc un modèle autant un modèle stratégique que comportemental et le livre énonce 4 grands principes fondateurs du management agile :
Donner du sens…plus que…des ordres
Anticiper les conséquences… plus que…les ruptures
Travailler pour…plus que…travailler avec
Juste changer…plus que…tout changer
Un livre à lire et qui me rappelle au bon souvenir de Jérôme, professeur créatif et en recherche permanente d’innovation tant pédagogique que managériale, que j’ai cotoyé dans les années 90. C’était l’époque de l’aventure naissante des Masters technologiques de l’école supérieure de commerce de Grenoble (devenue depuis Grenoble Ecole de Management). Des Masters qui ont connus un franc succès en basant leur recrutement sur un mixage d’étudiants ayant suivis un cursus technique avec des étudiants issus de formation orientées management ou commercial et en osant un mariage pluri-disciplinaire pour mieux préparer les diplômés à l’exigence de leurs futures missions…de management agile.