Levées de fonds pour deux startups technos de la région de Québec…

Les annonces d’investissements financiers dans le secteur des technologies se faisaient tellement rares depuis 24 mois que nous avions perdu l’habitude de traquer ce type
de nouvelles. Et pourtant, nous venons d’en avoir deux consécutivement dans la région de Québec ce qui vaut bien un billet spécial.

Deux startups de la région de Québec, Myca et Leddartech, viennent en effet récemment de lever respectivement de lever 5 M$ et 6,5 M$ auprès d’investisseurs privés et de capitaux risqueurs (Voir leurs communiqués de presse 1 et 2).

Bonne nouvelle ? Oui, ces nouvelles sont intrinséquement positives car elle démontrent qu’il n’est pas impossible, par les temps qui courent, de lever des fonds. Mais à regarder de plus près, on constate que les 2 entrepreneurs qui ont fondé et qui dirigent ces 2 compagnies sont ce que l’on peut appeler des « entrepreneurs en série » qui n’en sont donc pas à leur coup d’essai.

Il est vrai que cette image d’entrepreneur en série est un argument de taille lorsqu’il s’agit de convaincre les investisseurs en période de conjoncture économique difficile et dans un contexte de morosité du Capital de risque. Renvoyer l’image de quelqu’un ou d’une équipe de direction qui a déjà connu le parcours difficile du démarrage à la croissance donne évidemment certaines garanties quant à la capacité à réaliser le plan de match présenté (Je renvoie d’ailleurs à un article que j’avais rédigé il y a quelques mois pour le Journal Chefs d’entreprises et intitulé « Augmenter le taux de succès des entreprises en démarrage » dans lequel je pointais alors l’exigence et la largeur de compétences de plus en plus grande qui sont requises pour démarrer une startup technologique dans un contexte de mondialisation exacerbée).

Mais que Marc Tremblay et Nathanael Finlay, entrepreneurs matures et présidents de Leddartech et Myca ne m’en veulent pas d’évoquer leur âge et leur (grande) expérience mais je suis intimement convaincu qu’ils ont du être des facteurs décisifs, au delà d’un bon modèle d’affaires, pour convaincre les investisseurs de croire en leurs projets.

Si ce billet sur le thème des entrepreneurs en série est factuel, il ne doit pas décourager les jeunes entrepreneurs qui en sont à leur première compagnie. Je dois avouer guetter, sur une base constante, les vraies bonnes nouvelles qui démontreront qu’il est encore d’actualité de financer aussi de jeunes entrepreneurs talentueux. Avant de devenir entrepreneur en série, on passe inévitablement par l’étape de « sa première entreprise » et il est important que le capital de risque les supporte au risque de décourager un peu plus l’entrepreneuship au Québec qui  souffre déjà d’un retard inquiétant.

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