La vie sociale et professionnelle nous apprend qu’il y a une première fois en tout. Que cette première fois est d’autant plus importante que l’on n’a pas deux occasions de faire bonne impression. En matière de mentorat, cet adage est d’autant plus vérifié qu’il est essentiel de réussir le premier face à face entre un Mentor et son entrepreneur mentoré.
L’importance de débuter sur un bon pied
Le duo mentor/mentoré (appelé une Dyade au Québec) est la résultante d’un besoin exprimé par un entrepreneur souhaitant être accompagné et du choix d’un Mentor par la cellule de coordination du mentorat. Elle se confirme à l’issue d’une rencontre de présentation qui vise à valider, pour chacun d’entre eux, que la chimie est bonne chimie et que les bases ont là pour établir une relation mentorale efficace.
Si le «match » entre les 2 individus fonctionne, la véritable première rencontre est celle ou l’entrepreneur et son Mentor se rencontrent en situation de mentorat. Elle sanctionne le vrai départ de la Dyade et peut parfois être délicate à appréhender, surtout pour les nouveaux mentors qui savent très bien qu’elle peut donner le ton d’un parcours commun : « Pour faire mille lieues, il faut faire le premier pas » disait Lao Tseu.
Mettre en place les bases d’une confiance mutuelle
La première rencontre amène souvent le Mentor à se questionner sur son apport ou sur sa capacité à bien répondre aux attentes. Pour l’entrepreneur, il y a également la nécessité de confirmer son choix. Le Mentorat répond-il vraiment à mon besoin ? Suis-je tombé sur le bon Mentor ? Comment cela va-t-il se passer ?
Voici quelques idées simples qui peuvent faciliter le premier contact :
- De prendre le temps d’une présentation mutuelle qui permettra :
– de mieux de se connaître
– de trouver des intérêts communs
- De redéfinir les attentes de l’entrepreneur mentoré
– de les écouter
– de les reformuler pour s’assurer de votre bonne compréhension
- De bien préciser votre mode de fonctionnement pour la suite de la dyade
– la fréquence, la durée, le lieu des rencontres
– qui fait quoi (organisation des rencontres, points à discuter,…)
– …
Votre première rencontre a donné un résultat mitigé ?
Pas de panique. Le Mentorat ressemble à si méprendre une relation amoureuse. Le coup de foudre n’est pas forcément la garantie d’une relation durable et un premier pas délicat peut parfois ouvrir sur une solide complicité.
Le Mentorat est un engagement bénévole dans lequel la performance n’est pas un critère. Le Mentor doit éviter de se mettre trop de pression et accepter de donner du temps au temps. Un délai précieux pour que la Dyade s’installe dans une dynamique favorable à l’échange. Un résultat qui est le fruit d’un peu de patience et de compréhension. Pensez aussi à l’entrepreneur mentoré qui vit peut-être un peu de pression de son côté au regard de votre expérience et de sa propre découverte du Mentorat d’affaires.
A chaque Mentor ses façons de faire. Voyez dans ces quelques constatations des pistes de réflexion et un brin d’encouragement à persévérer même si la première rencontre n’a pas été à la hauteur de vos attentes. Je suis passé par là et quelques années plus tard, je garde toujours un petit fond d’appréhension avant la première rencontre. D’ailleurs, je demande systématiquement à mon mentoré si cela s’est bien passé. L’humilité est aussi un gage de confiance…
NB: Cet article s’inscrit dans une série de billets sur le Mentorat d’affaires que je rédige en partenariat avec la Fondation de l’Entrepreneurship du Québec. Retrouvez-les articles dans le Blogue Entreprenant