Finance internationale : mon premier « coup de gueule » de la rentrée…

J’avais écrit, il y a quelques mois déjà, un billet « coup de gueule » sur les rémunérations de certains grands patrons et la tendance haussière de la créativité en matière de bonus et autres avantages de toute sorte. Ayant privilégié 2 semaines de vacances sur une ile et délibérément coupé avec toute information (et même internet), je redécouvre – trop vite – que les banques n’ont même pas attendu septembre (mois des annonces en tout genre) pour repartir dans la folie des bonus. On repart donc de plus belle (oubliée la crise ?) et on nous jure candidement que les provisions colossales réservées aux bonus des traders ne restent que des provisions pour l’exercice financier à venir. Qu’il ne faut pas confondre artifice comptable et versement effectif.

Soit, mais qui pourrait croire que des bons gestionnaires (on est convaincu que c’est bien le cas) provisionneraient des dépenses pour le simple plaisir de provisionner ou, pour être légèrement plus positif, pour gérer en bons pères de famille les trésors de nos grandes institutions bancaires. Foutaise ! 

L’été a comme vertu d’endormir les citoyens qui, en bons contribuables, ont payé de leur impôts l’effort fait par les états pour renflouer les banques au plus fort du tsunami économique qui a failli noyer le système financier international. Manque de chance, tout le monde n’était pas en vacances et certains journalistes vigilants ont éventé l’affaire. Il semble qu’il n’y ait pas de solution miracle et que les états englués dans un G20 qui peine à prendre forme, n’ont plus de pouvoir sur la finance internationale. Et c’est ce qui est le plus inquiétant : le cercle que l’on espérait vertueux est devenu un cercle vicieux.

Il ne profite apparemment qu’aux grands « manitous » (qu’on ose appeler « Mozart ») de la finance (Lire sur le sujet le billet de Georges Ugeux). Dangereux, malsain et terriblement inquiétant… La musique qui nous est jouée n’a plus rien de classique, elle tient plus de la fausse note à répétition que de la création artistique. Mais il faut croire que les financiers ont bien saisi l’adage qui veut que « la pilule est plus facile à avaler quand le message est dit en chanson« .

Le journal Les Echos nous révèle que les banques françaises sont prêtes à faire un effort, après s’être fait botté les fesses par Nicolas Sarkozy (Voir article) et la venue des patrons de ces nobles institutions à l’Elysée hier a donné lieu à une première passe d’armes (Lire l’article de TF1) et à l’évocation de la volonté de mettre en place d’un système de Malus pour contrebalancer les Bonus en cas de mauvaises performances. Faut-il vraiment croire au pouvoir du politique sur le pouvoir de la finance internationale ? A suivre de près…et en citoyens responsables et payeurs de taxes !

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