Selon le récent sondage global Workmonitor de Randstad, les employés canadiens utilisent les médias sociaux à des fins professionnelles mais accusent un retard conséquent par rapport aux travailleurs d’autres pays.
En effet, les travailleurs des pays qui comptent une main d’oeuvre jeune comme la Chine et l’Inde, reconnaissent respectivement à 79% et 66% l’apport important des médias sociaux (Twitter, Facebook ou LinkedIn) dans leur développement des affaires. Au Canada, si 77 % des employés ont ouvert un compte sur un ou plusieurs réseaux sociaux, ils ne sont que 27% à déclarer utiliser les médias sociaux pour promouvoir leur profil professionnel.
Une situation à prendre au sérieux
Ces chiffres ne m’étonnent pas vraiment. Nous avons récemment publié sur ce blog quelques statistiques (sur les PME québécoises) qui témoignent d’un réel début de conscientisation sur l’importance des réseaux sociaux en entreprise. Cependant, elles démontrent également que le passage à l’acte est encore difficile (question de temps à investir? ou excès de conservatisme?). Ces données doivent cependant être pris très au sérieux car les écarts risquent de se creuser très rapidement. Dans le concert des nations mondiales, les pays occidentaux font face à des paramètres qui jouent en leur défaveur lorsqu’on les comparent aux pays émergents comme le Brésil, l’Inde ou la Chine qui seront les grandes nations de demain :
– une population active qui diminue et qui vieillit
– une relation au travail qui change
– une capacité d’innovation qui risque de stagner
– des infrastructures qui vieillissent
Les médias sociaux sont en train de révolutionner la façon de promouvoir un produit ou une marque. Ils modifient profondément la relation avec les clients en la rendant de plus en plus intime et interconnectée. Ils offrent enfin une capacité incomparable à rejoindre des communautés de clients bien ciblées et à fidéliser ces groupes en fonction d’intérêts précis.
Médias sociaux : agir ou subir ?
Prendre un retard irréversible en la matière risque d’aggraver ces écarts. La puissance des grandes nations occidentales s’est faite sur la maîtrise de l’ère industrielle avec en premier lieu le développement des transports (routiers, ferroviaires puis aériens). Le défi de demain sera la maîtrise des données et la capacité à les exploiter judicieusement. La bataille du numérique est engagée et si les pays occidentaux ont pris de l’avance en terme technologique, ces sont à mon sens les pratiques et les usages qui devraient à l’avenir faire la différence.
Et les médias sociaux sont au coeur de cette nouvelle ère…
Pour lire le communiqué complet : Global Workmonitor Randstad – 28 mars 2011
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