Le sens de mon engagement sur l’axe économique Québec-France

Chambre de commerce française au Canada section QuébecÇa y est, le rideau est tombé ! Après quatre ans comme administrateur de la Chambre de commerce française au Canada section Québec (CCFCQ), j’ai décidé de me retirer après avoir exercé deux mandats de président au soir de l’Assemblée générale annuelle qui s’est déroulée lundi soir.

Une décision longuement mûrie au regard de l’important l’investissement que requiert ce type de responsabilité. La fin d’une expérience haletante qui m’a amené pendant tout ce temps à traduire mon engagement et à concrétiser, dans une institution dont la mission principale est de développer l’axe économique France-Québec, ma conviction que nous devons encore travailler pour renforcer les liens entre les entreprises de l’Hexagone et de la Belle Province et les élever à la hauteur de nos liens d’amitié historiques. Un engagement personnel qui était cohérent avec des choix de carrière professionnelle qui m’ont conduit à travailler et à créer des ponts depuis 25 ans entre les deux bords de l’Atlantique.

Il est trop tôt pour faire un bilan de ces quatre années mais je peux d’ores et déjà en tirer un certain nombre d’observations :

– l’axe économique entre la France et le Québec présente un potentiel encore sous-exploité

–  la région de Québec doit encore mieux se valoriser à l’international afin de ne pas rester « la ville culturelle et patrimoniale » que l’on visite mais un pôle économique reconnu pour son dynamisme et où l’on peut faire des affaires

– l’accord de libre échange qui sera prochainement signé entre le Canada et la France devrait être exploité comme un tremplin pour dynamiser cet axe économique Québec-France

– la CCFCQ doit être un réseau pour les entreprises françaises qui s’implantent dans la région de Québec mais également pour les professionnels et entrepreneurs immigrants français

Quelques pistes de solution qui pourraient être exploitées :

– les institutions françaises au Canada tels UBIFRANCE et les services économiques doivent mieux identifier la région de Québec et son potentiel économique sur la carte du Canada

– les partenaires économiques de la région de Québec devraient asseoir des partenariats plus forts sur le plan de leur action internationale et s’inscrire dans des visions stratégiques convergentes vis à vis du marché français pour constituer une force de frappe plus efficace

A titre personnel, je retire une grande richesse de cette expérience. En premier lieu, au travers de l’animation de la communauté franco-québécoise de Québec par le biais d’événements économiques et d’activités de réseautage. J’ai pu faire de belles rencontres avec des professionnels engagés, venant d’horizons très divers et présentant souvent, pour les immigrants français, des expériences insolites qui sont le propre de l’immigration française au Québec.

Enfin, je ne peux terminer sans mentionner quelques événements et actions, parmi d’autres, qui ont porté haut les couleurs de la CCFCQ et qui sont le reflet de mon action et de l’équipe qui m’a entouré :

– La réception fin 2011 d’une délégation économique, politique, culturelle et universitaire de Loire Bretagne, forte de 70 personnalités représentant les villes de Rennes, Nantes et Saint-Nazaire. Elle m’a permis de créer des liens forts avec cette région, de développer des liens d’amitiés qui seront durables et de soutenir un grand projet rennais d’innovation collective, la Novosphère en mars 2012, par le biais d’une mini-conférence sur l’innovation ouverte dans la région de Québec.

– La RIFE 2012 (Rencontres internationales de la Francophonie Économique) en coorganisation entre la CCFCQ, la Chambre de commerce de Québec et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris qui a permis d’accueillir près de 300 délégués d’entreprises et d’institutions économiques de la Francophonie internationale à Québec.  Membre du comité de direction et choisi parmi les 4 grands rapporteurs chargés de faire la synthèse des travaux des délégués, nous avons eu l’énorme satisfaction de voir nos efforts porter leur fruit : la déclaration du sommet des chefs d’états de la Francophonie d’octobre 2012 à Kinshasa a officiellement inscrit le lancement d’une stratégie économique pour développer les opportunités d’affaires dans la Francophonie internationale. la Francophonie économique est née…

– Le lancement, dans le cadre du Gala d’excellence en affaires France-Québec, d’un nouveau prix de l’Entrepreneur français au Québec qui récompense le succès d’un entrepreneur d’une jeune entreprise de moins de 5 ans.

– les soupers consulaires (que nous avons récemment rebaptisé en soupers économiques afin de nous inscrire dans la stratégie de la France pour développer une véritable Diplomatie économique que j’appelais de mes voeux depuis longtemps pour soutenir l’effort d’internationalisation des entreprises françaises). Organisés plusieurs fois par an avec le Consulat général de France à Québec sur des thématiques économiques et encouragés par les 2 derniers consuls en poste à Québec : Hélène le Gal puis Nicolas Chibaeff. Un petit clin d’oeil en passant à toute l’équipe du Consulat pour leur implication dans différents projets menés en partenariat avec la CCFCQ.

– et comment ne pas citer la tenue du plus grand tournoi de pétanque corporatif d’Amérique du nord qui a rassemblé en juin dernier à la Maison des français plus de 150 joueurs enthousiastes à l’idée de participer à un événement haut en couleur qui consacre l’art du réseautage à la française.

Entreprendre créer une entreprise Québec

Une nouvelle équipe va se mettre au travail avec de nouvelles idées. C’est ce qui fait la richesse d’une chambre de commerce. Je tiens à remercier sincèrement pour leur collaboration, tous les administrateurs qui m’ont accompagné pendant cette période. les bénévoles qui ont participé aux différents comités de travail. Je sais combien cet engagement bénévole peut être prenant. Enfin, un grand merci à tous les membres qui sont la raison d’être de toute organisation. j’aurai le plaisir de vous retrouver dans une prochaine activité.

Je vais poursuivre au travers de mon activité professionnelle courante mon travail transatlantique. Après une période de réflexion, je suis convaincu que je reviendrai avec d’autres formes d’engagement et à court terme, l’accompagnement et le soutien aux entrepreneurs français venant créer une entreprise au Québec sera un axe prioritaire. Une façon pour moi de transmettre mon expérience concrète et mon savoir faire à ceux qui viendront contribuer au développement de l’économie de la région de Québec.

Longue vie à l’économie Québec-France et à la Chambre de commerce française au Canada section Québec

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One Response to Le sens de mon engagement sur l’axe économique Québec-France

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