Alors que son PDG a toujours clamé haut et fort que » le Cirque n’était pas à vendre ! « , celui-ci vient cependant de céder au sirène des fonds souverains en vendant une participation, dite stratégique de 20% à Dubai World qui fait ainsi une entrée remarquée au Québec en s’offrant une part du Cirque du Soleil, l’entreprise la plus appréciée des Québécois. Si le PDG Daniel Lamarre prétend que » Contrairement aux autres, le Sultan Ahmed Bin Sulayem, de Dubaï, ne nous a pas proposé de nous acheter. Il a plutôt opté pour un partenariat stratégique « , les questions ne manquent pas pour analyser cette transaction.
Le Journal Les Affaires propose une analyse de cette transaction sous le titre évocateur (ou provocateur) : « Les nouveaux maîtres du monde arrivent au Canada »
Et comme ces fonds ne manquent pas d’inquiéter les pays où ils jettent leur dévolu sur certains joyaux des industries nationales en bénéficiant d’un effet de crise qui leur est très favorable en raison de leurs grandes réserves de trésorerie. Et l’article de poursuivre : « Prédateurs ou sauveurs ? En ce moment, la réponse importe peu, car la conjoncture rend leur présence indispensable. En septembre dernier, au plus fort de la crise, John Lipsky, premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), rappelle que les fonds souverains sont des acteurs importants du système financier international. Il va jusqu’à les féliciter du rôle d’amortisseur qu’ils jouent dans les économies avancées, en rappelant qu’ils investissent sur le long terme sans faire d’emprunts. Des stabilisateurs financiers, donc. » Une phrase qui en dit long aussi sur l’atmosphère de doute qui règne actuellement autour de la finance internationale en ces temps troublés.