Alors que vient de s’achever la visite du président de la République française au Canada, placée sous le signe de l’économie et de l’entrepreneuriat jeunesse, il est bon de se rappeler que les relations économiques bilatétales entre le Québec et la France sont fortes. En effet, plus de 70%, des sièges sociaux des filiales françaises implantées au Canada sont situées au Québec dont près de 300 pour la seule ville de Montréal.
La France : second investisseur au Québec
La France se situe au 2ème rang des investisseurs étrangers au Québec (et au 5ème pour l’ensemble du Canada). Les investissements français se concentrent plus particulièrement dans les industries manufacturières (aéronautique, agroalimentaire, pharmacie, équipements électriques,…) mais ils se sont fortement diversifiés ces dernière années dans les services, en particulier les services financiers, les technologies de l’information (TIC) et les services aux collectivités (traitement des eaux, matières résiduelles,…).
On constate clairement que l’essentiel du potentiel de croissance de la présence française se concentre sur les PME. Les secteurs des technologies de l’information, de la communication et de l’aéronautique ainsi que dans les services (conseil, logiciels) sont les plus représentatifs des derniers investissements français qui se sont concrétisés.
Le flux d’investissements français au Québec reste dynamique malgré la crise
Selon Montréal International, depuis 2011, la France est devenue en flux le premier investisseur étranger dans le Grand Montréal, devant les Etats-Unis et le Royaume Uni.
L’exemple d’Aérolia, filiale d’EADS retenue en 2011 par Bombardier pour la conception et la production de l’intégralité du fuselage central des avions d’affaires Global 7000 et 8000, est typique. L’entreprise a choisi d’installer son usine d’assemblage en région montréalaise en 2013. Dans ce même secteur, point fort de la présence française notamment grâce aux partenariats avec Bombardier, l’extension de l’usine Messier-Dowty (groupe Safran) en 2013 qui fabrique des trains d’atterrissage pour Airbus et Boeing en est une autre traduction.
Parmi les récents investissements réalisés, on peut citer ceux de Danone, Servier, Sanofi ainsi que de plusieurs entreprises du secteur des TIC (Ubisoft, Arkama, Technicolor…). Dans le secteur de l’énergie, EDF Energies Nouvelles poursuit la réalisation de ses 7 projets éoliens avec l’inauguration du parc de Lac Alfred alors que dans les services, le contrat attribué au Consortium CHUM Collectif pour la construction du Centre Hospitalier Universitaire de Montréal assurera la présence de Dalkia sur les 34 prochaines années.
Échanges bilatéraux France / Québec en 2013 : une légère reprise
Après une année 2012 en net recul (-14,7%), l’année 2013 se caractérise par une reprise sensible de +4,5% des échanges bilatéraux, avec notamment une remontée des exportations françaises de +5,3% tandis que les importations augmentent de +2,1%. La France se maintient ainsi à la 10ème position parmi les fournisseurs du Québec avec 2,7% de part de marché. Elle remonte également au rang de 3ème client de la Belle Province.
Trois grands secteurs dominent nos échanges bilatéraux
Les secteurs des matériels de transport et des machines et appareils représentent 26% des exportations françaises vers le Québec et 49% des importations de produits québécois en France. Il s’agit essentiellement d’équipements aéronautiques. Les produits chimiques représentent quant à eux 22% de nos ventes (produits pharmaceutiques majoritairement). Une hausse de 3% par rapport à 2012.
Enfin, les produits des industries agro-alimentaires totalisent 20% de nos ventes, soit une croissance (+5,5%) par rapport à l’année antérieure. Outre le secteur aéronautique, les exportations québécoises sont principalement constituées de produits minéraux (28% du total), principalement des minerais de fer et d’aluminium.
Et demain ?
Ce sont en tout 30 000 emplois actifs qui sont liés à cette présence française au Québec. Un potentiel qui, à mon sens, reste sous-exploité lorsque l’on connait la qualité de la relation France-Québec. La signature récente de l’accord de libre-échange Canada Union Européenne (AECG) devrait être un nouveau moteur de croissance de ces échanges dans les années à venir.
Gageons aussi que le caractère résolument économique de cette mission présidentielle va impulser une nouvelle énergie à une relation qui s’apparente parfois à celle d’un vieux couple. On s’endort un peu sur une longue histoire commune et on en oublie parfois de se renouveler par de nouveaux projets ou une ambition réinventée…
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Source : Article « Eclairage sur… la présence économique française au Québec » du Consulat général de France à Québec
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