Un huard fort : une opportunité plus qu’une menace

Difficile, mais pas insurmontable

Dans les années 90, les PME britanniques devaient faire face à une situation économique difficile avec une livre sterling forte vis-à-vis d’autres devises internationales, devenant ainsi une contrainte de plus pour les exportateurs anglais qui avaient créé de nombreux échanges commerciaux avec le marché nord-américain.

Pour parer à cet obstacle, les entreprises britanniques se sont rapidement tournées vers de nouveaux marchés en concentrant leurs efforts notamment sur le marché européen, plus proche géographiquement, délaissant petit à petit le marché nord-américain.

Mais la principale force des PME britanniques fut leur rapidité à modifier leurs marchés, notamment en développant une expertise dans le domaine de l’intelligence économique et de la veille stratégique. A partir d’une démarche structurée et de la mise en place de ressources, il leur a été possible de collecter des données et des informations cruciales provenant de sources fiables et pertinentes afin de les traiter de manière méthodique, améliorant de fait, leur performance à l’exportation.

Depuis quelques mois, c’est l’effet inverse qui se produit, puisque la livre sterling se déprécie et donne du fil à retordre aux PME européennes. A en juger d’après le graphique historique du taux de change Eur-GBP, la chute a été brutale et sans appel. Pourtant les pays européens, notamment l’Allemagne, pour ne citer qu’elle, ont su démontrer leur capacité à résister à une nouvelle concurrence. En effet, l’Allemagne est connue et reconnue pour son expertise dans le domaine de l’ingénierie et de la machinerie, donc un domaine de niche plutôt qu’une production de masse.

 (source : fr.exchange-rates.org)

Au Canada, même cause, même traitement

Avec la parité du dollar, un fabricant de portes patio de Beauceville a dû revoir sa stratégie d’achat et de commercialisation afin de résister à la déferlante américaine. Voilà, ses principales actions mises en oeuvre :

– réduction des coûts avec l’achat de matières premières à l’étranger

– production de niche plutôt qu’une production de masse

Malgré ses actions, la proportion de ses ventes vers les Etats-Unis est en baisse, ne représentant plus que 30% (novembre 2007) , alors que l’entreprise exportait auparavant le tiers de sa production aux États-Unis, un tiers au Québec et un autre tiers en Ontario.

D’autres solutions et alternatives existent pour tirer son épingle du jeu de la concurrence.

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