Quand Réseaux sociaux riment avec Pareto

La loi de Pareto est un outil de gestion incontournable dans la vie professionnelle et plus particulièrement dans la conduite d’analyses stratégiques ou dans la prise de décision. J’en ai fait personnellement un outil qui ne quitte jamais ma malette de travail lorsqu’il s’agit d’aborder un problème à résoudre afin d’optimiser l’effort à produire et d’en maximiser le résultat.

Et si le bon Marquis de Pareto, économiste italien (de son vrai nom Vilfredo Samoso) énonça la loi des 80/20 lorsqu’il constata, graphiques à l’appui, que 20% des italiens possédaient 80% des richesses du pays, celle-ci a depuis fait son chemin et se révèle utile dans de multiples domaines :

  • 80% des revenus d’une entreprise proviennent, en moyenne, de 20% de ses plus gros clients
  • Il faut généralement 20% du temps pour régler 80% de bugs dans un programme informatique alors que les 20% restant requièrent 80% du temps
  • La méthode de gestion ABC utilisée pour le calcul des coûts en production s’appuie sur le principe de Pareto

La loi de Pareto doit bien sûr être vu sous ces 2 facettes positives et négatives : quand le 20/80 devient 80/20, on en vient rapidement à consacrer 80% de son temps à régler seulement 20% des problèmes.

C’est en faisant une réflexion sur l’impact des réseaux sociaux et les profondes modifications qu’ils créent dans nos habitudes professionnelles que j’ai observé un effet étonnant : les réseaux sociaux créent un levier d’efficacité qui permet d’inverser la loi de Pareto lorsqu’elle s’applique sous son mauvais angle. Voici quelques illustrations des bouleversements qu’ils induisent dans certaines professions (le journalisme, le recrutement, le marketing,…) :

  • Les journaux « papier » et la transformation par les e-news : vous passez actuellement 80% de temps à lire votre quotidien préféré alors que 20% d’informations seulement vous interesse alors que 20% de votre temps passé sur les nouvelles disponibles sur le web vous permet, par des techniques simples de recherche, de trouver 80% d’information pertinente.
  • Le Recrutement : les méthodes traditionnelles de recherche d’employés clés coûtent temps et argent alors que l’avènement de Facebook, Linkedin ou Second Life sont devenus des supports de recherche d’une rare efficacité qui diminuent radicalement les coûts d’une campagne de recrutement.
  • Le Réseautage professionnel : avez-vous déjà essayé d’analyser le nombre de rencontres faites lors d’évènements de réseautage et le taux de contacts pertinents que vous avez réellement (et honnêtement) faits ? Tiens, c’est aussi du 80/20 alors qu’un ciblage par mots-clés sur un réseau professonnel tel Linkedin ou Viadeo vous amène à entrer en relation facilement et rapidement avec des contacts très ciblés.
  • la veille stratégique ou concurrentielle : le cas le plus évident à mon sens tant les nouveaux outils tels Twitter se révèlent des sources de veille active inépuisables. là encore, raccourcir le temps utile pour augmenter les résultats obtenus.

Vous avez certainement d’autres exemples et votre témoignage m’intéresse. Quand les réseaux sociaux riment avec Pareto, l’efficacité n’est jamais bien loin… il s’agit de savoir en faire la bonne utilisation et de trouver le juste dosage avec les méthodes traditionnelles !

Je me hasarde aussi à affirmer que si Pareto avait fait sa trouvaille de nos jours, il aurait (malheureusement) constaté que plus de 90% des richesses de notre planète appartenait à moins de 10% de ses habitants plus riches et la balance ne cesse de se déséquilibrer. En terme de réseaux sociaux, quelque chose me dit que la tendance est la même et que l’on parlera peut-être un jour de la loi des 95/5 et pourquoi la baptiser loi des Réseaux sociaux.

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3 Responses to Quand Réseaux sociaux riment avec Pareto

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