Un vieil adage dit que « les chiffres parlent d’eux-mêmes ». Pourtant la Francophonie économique n’a pas d’existence réelle et on dit le français en recul dans le monde des affaires (même si l’Agence américaine Bloomberg a récemment annoncé que le français est la 3ième langue au monde dans le domaine des affaires après l’anglais et le mandarin). Pourtant, au regard des données statistiques publiées par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le poids de cet espace économique se traduisait en 2010 par :
– 14% du revenu national brut mondial
– 14 % de la population mondiale
– 20% des échanges mondiaux de marchandises
– 11% des échanges mondiaux de produits et services culturels
Un poids loin d’être négligeable et qui doit être valorisé à sa juste mesure. C’est la raison pour laquelle la ville de Québec était au centre du monde francophone à l’occasion de la tenue de la 2ième Rencontre internationale de la Francophonie économique (RIFÉ II). Un colloque qui a réuni, du 2 au 4 juillet, plus de 250 personnes représentant des organisations vouées au développement économique et des entreprises venus d’une trentaine de pays. Organisé dans le cadre du Forum mondial de la langue française, avec le soutien de l’OIF, l’évènement s’était donné comme objectif de tracer les grandes orientations à prendre afin de créer dans un futur proche un véritable « espace économique francophone ».
Les participants ont notamment adopté une résolution stipulant que « l’économie est au cœur du développement de la Francophonie » et mandaté les promoteurs de la RIFÉ pour que les recommandations issues de la rencontre soient prises en compte par les chefs d’état lors du prochain Sommet de la Francophonie qui se tiendra à Kinshasa en République démocratique du Congo du 12 au 14 octobre 2012.
Une des principales recommandations soumises à la fin du colloque engage d’ailleurs la Francophonie économique à « se doter des moyens de se promouvoir comme une marque d’excellence« . Une façon de traduire le manque de notoriété de cet espace économique, largement partagé par les participants. Et d’inciter tous les acteurs à développer une approche de type « Marketing de territoire » afin de lutter contre la trop grande visibilité du monde des affaires anglo-saxon, savamment orchestré par la première puissance économique mondiale, les Etats-Unis.
Pour lire le communiqué émis par les organisateurs à l’issue de la Rencontre : Cliquez-ici
De gauche à droite : Jean Léger, directeur général de RDÉE Canada, Didier Mavouenzela, président de la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers (CCIAM) de Pointe Noire, Francis Bélime, président de la Chambre de commerce française – section Québec , Benoît Bernier, président du comité de direction de la RIFÉ 2012, Éric Lavoie, président du conseil d’administration de la CCIQ, Michel Audet, commissaire général du Forum mondial de la langue française, Jacques Gourde, député fédéral et secrétaire parlementaire de la ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, pour les Langues officielles et pour l’Agence de développement économique pour les régions du Québec, Sam Hamad, ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, l’honorable Jacques Saada, président-animateur de la RIFÉ 2012 et grand témoin du Forum mondial de la langue française, Thierry Cornillet, président fondateur de l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF), Gérard Lemoine, président du comité scientifique de la RIFÉ 2012, Dominique Restino, vice-président de la CCI de Paris, Hervé Cronel, conseiller spécial du Secrétaire général de la Francophonie, chargé de l’économie et du développement durable.